De toute façon !

Je reviens sur une connerie qui me choque qui est sortie d'une bouche proche... bon disons amie.
Je profite par la même occasion pour décliner les possibilités du blog en trucs variés et même horssujetatoires, voire carrément auto-promotionnelles, mais ça après tout, il faut bien de quoi le faire vivre ce petit, hein, A ?

J'aurais pu aller dégueuler tout ça sur mon blog Parhelprodien, mais n'ayant pas la vidéo illustrant les faits (je monte actuellement des rushes pris à la première manif pour le Tibet au Trocadéro, hé oui je suis allé m'y peler les couilles), faut que ça sorte le plus vite possible.

Je suis déjà pas mal atterré par le sentiment général autour de moi concernant le Tibet. On sait, c'est un truc sur-médiatisé, c'est loin d'être la seule grosse merde humanitaire dans le monde et on en parle trop, ok les gens. Mais quand j'entends des trucs du style "c'est une cause de bobo!", "les médias en font tout un plat", "c'est le grand sujet du moment pour qu'on regarde pas les conneries du gouvernement", j'ai envie de gueuler qu'il y a des limites au foutage de gueule. Parce que si ce sont autant de raisons pour ne pas y penser et faire comme si il s'y passait rien, je dis zob. Les gens ont l'air mais carrément pas concernés, à peine touchés, il s'agit de vies humaines, de massacres, de tortures, de fais avérés, et faut dédramatiser le problème ? Je suis le premier à aller faire des blagues d'humour noir profond et douteux, mais se branler allègrement d'un massacre qui a au moins l'occasion (pas toujours correctement, c'est sûr) d'apparaître sur des écrans, ça c'est vraiment grave. Me lancer "c'est une cause de bobo", c'est me dire carrément "t'y penses? boh t'es un pauvre con qui suit la mode quoi", et quand il y a des êtres humains en jeu désolé ça passe pas trop (je vise personne de spécial en fait, je repense à cette phrase comme un peu un symbole du merdier dans la tête du brave français). En réponse, tu as quoi toi ? Tu penses à qui ? T'as une meilleure cause, moins marketing, trop rebelle ? Tout le temps : non. On doit autant penser au Tibet qu'aux guerres africaines, qu'aux balkans, qu'au sang du Moyen-Orient qui gicle. C'est sûr.

Bref, ne pensons plus à rien qui se passe à l'extérieur... Après tout, c'est tellement folklorique ce qui se passe là-bas. Pis j'en ai rien à battre. Pis on peut rien faire de toute façon. Pis c'est relayé par les médias, ça se trouve c'est pas vrai tout ça.

Mais alors ça se trouve, rien n'est pour de vrai?